Presqu’île 1
restes d’orage les angoisses du ciel
meurent vers le soir par petits échos
mauvais rire des ciels crépusculaires
il pense à Magdala il a peur puis se jette
à la réparation
souder visser tant pis pour l’obscurité
il a fait un feu la lune daigne paraître
sur la scène sablonneuse
l’équilibre est au futur
les pas du temps tournent dans la nuit
il ne se lasse pas de goûter la tâche
l’air allégé porte ses gestes sa force
serrant chaque boulon il pèse de tout son corps
à l’aube fier de l’œuvre il s’endort dessous
Presqu’île 2
au réveil il est midi une voix monte
c’est un chant de parade en mineur
qui dit l’espérance d’un lieu
à défaut de maîtriser le temps
mon ami chante Magdala mon ami
l’épaisseur des murs gardera nos mystères
il faut renoncer à l’errance
nous ne pouvons user nos pas toujours
mon corps ne supporte plus les quatre vents
chacun écoutera l’autre en paix
dans un bleu où luit la liberté rêvée
réveille toi
des pêcheurs m’ont indiqué un port lointain
nous partons avec eux ce soir vers la tour abolie