petit poème sans titre

à l’instant où la bête foudroyée 

voit son pas dernier accablé des cris 

des oiseaux et des voisins malveillants 

une racine s’en vient frémir

dessous l’allée noire du jardin 

faisant lever la fleur vive

qui n’attendait que ce signal

pour déployer son carmin excessif

3 réflexions sur « petit poème sans titre »

  1. Je ne sais pour quelles raisons ce poème mystérieux m’a conduit à ouvrir votre recueil si émouvant “Le Chemin”.Et cette fleur rouge née de la mort d’un pauvre soldat trouve son double dans ces mots cueillis a même la page :
    “moi je reste auprès du feu dans l’enfer des vallons
    entretenant les braises jusqu’à la nuit et l’envol de mes cendres
    sous le vent de l’histoire”
    Un coquelicot de braise, un chant bleu en sa douceur…

      1. J’ouvre souvent Le Chemin. Vous y avez mis tout votre cœur. C’est comme la longue lettre d’un soldat qui sait qu’il va mourir et qui aime tant la vie.

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