froissements tendres contre la croisée
les trilles des passereaux
se mettent à gloser
sur l’aube et les lilas
on efface des brumes quelque part
le parfum partout
glisse au lever ses violines bleuissants
grappes en route vers la survie
engoncées dans leurs tricots serrés
Chez nous les lilas, c’est deux semaines de foisonnements parfumés. Un jardin sans lilas c’est la moue assurée du passant; ils forment un unique fil invisible qui court les venelles et s’envole avec les hirondelles revenues. Ils sont à notre septentrion l’équivalent froid des mimosas du sud, ces larmes du soleil qui réchauffent le coeur.
Ah, les lilas, quel bonheur. Ici, en ville, des petits marchands ambulants le
En vendent quelques branches nouées d’un brin de laine puis repartent avec leur panier.
Chez nous les lilas, c’est deux semaines de foisonnements parfumés. Un jardin sans lilas c’est la moue assurée du passant; ils forment un seul fil invisible qui court les venelles et s’envole avec les hirondelles revenues.
Un fil invisible entre les floraisons, oui.
le parfum est notre vrai lien, on pourrait dire notre vrai lieu. Une des clefs de la Recherche.
Quand, dans votre poème vous évoquez les froissements tendres du lilas cela me rappelle une sensation douce d’enfouissement dans la grappe de fleurs. C’est frais, doux, parfumé, presque irréel. C’est la peau qui sent , suavement.
C’est la seule fleur qui me procure ce ravissement avec les jacinthes des bois. Des fleurs qu’on touche, qu’on ne peut pas garder longtemps. Après les branches ont comme une teinte rouillée.
Éphémère. Tout est éphémère. Il faut vivre au présent le plus possible. Après tout fane même les souvenirs.
Ce présent capital est inclus dans le parfum. vite il s’évapore et bientôt n’est plus. métaphore de notre présence. J’aime le rouillé dont vous parlez, cette ferraille qui traîne au chemin des dames, il suffit de se baisser pour la cueillir, comme les fleurs que vous évoquez.