équinoxe de septembre VI

j’aime à voir les fruits des arbres

rejoindre ceux de la terre

pommes et champignons

se croisent en sens inverse

frileux d’avant la froidure 

mon corps se dresse pour le sucré

avidité du promeneur distrait 

puis soudain attentif 

ma joie aussi de la découverte

des girolles à mes pieds 

de cette source pour les pas

il monte de ces mille délicates 

un plaisir chaud et froid 

à la mesure de la saison 

les belles surgissent au vent 

formant d’ étranges cercles

chapeaux d’une foule 

fragilement agencée 

j’aime le moment imprévisible

où le fruit se détache 

mystère du temps  

double sens de la gravité 

que les girolles tapies

accueillent en souriant

sous les feuilles malices

lorsque dans l’odeur du crépuscule

ciel et terre s’épousent enfin

3 réflexions sur « équinoxe de septembre VI »

  1. Au temps des pluies des feuilles mortes…
    Quand amoureusement les giroles délicieuses croquent les pommes d’amour

    1. A h oui, vous savez, le sombre, l’obscur, auquel il faut bien des œufs pour faire un soleil, et puis la pomme sucrée juste comme il faut, p

      1. et puis le globe, l’orbe douce qui tombe, écrasant les obscurs, pommes et girolles, l’improbable terre sucrée, rencontre des opposés, l’un monte l’autre descend, la beauté est là, ne la cherchons pas ailleurs, cette osmose douce, tranquille, qui nous sourit.

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