3 réflexions sur « petits poèmes d’été IV »

  1. J’aime ce qui craque qui grince dans ces cailloux d’août plus que les vagues câlines. Il faut choisir ! Cet été effrite, épuise la terre, tarit les sources. Les lits des rivières et les glaciers deviennent caillouteux. Les paysans se désespèrent. Le bétail dépend des fourrages d’hiver.
    Le blé pourrit dans les hangars d’Odessa.
    Des gens ont faim.
    La chaleur épuise.
    Mon ventilateur est une bénédiction. Ma douche aussi.
    Ailleurs le feu des incendies. Ailleurs les inondations.
    Ce qui caline ? La mère endormant son enfant et lui chantonnant une berceuse.
    Hors cette tendresse là, le monde de cet été est plutôt rude.
    Chez Soleil vert je vois la terre de loin, bleue comme une orange. Je me balade dans les étoiles, chevauche des comètes. Bref, je lis !
    Chez vous, je suis dans un jardin bien terrestre où poussent les souvenirs.

    1. Tous ces désastres sont bien là, à deux pas. Les consolations sont minces. Je suis bien de votre avis, manque surtout quelque consolation, que l’art seul peut susciter. Essayons. Notre présence adoucira les désolations. Le bruit et la fureur n’empêchent pas l’infatigable production du beau de poursuivre sa course de comètes et d’étoiles…

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