les eaux secrètes

les eaux secrètes

j’ai un vallon en tête

il berce un lac

où les voiles procèdent

en hésitant longuement 

tiédeur de notre France 

les cygnes s’élèvent

semblent marcher sur l’eau

retombent en silence

se croisent apaisés

mes yeux visent le ciel 

et la terre là-bas

goutte dans l’eau

on dirait de l’ombre

qui roule et s’avance

ça menace

des voix de feu s’exaltent

le lac soudain agité

vaste peur de jadis

c’était l’Ailette aux morts

pluie de fer ça gémit

au pied du mont souvenir

enfants persécutés

je vous entends courir

sur le chemin

le lac porte vos pas

vers le ciel grand ouvert

cent ans c’est peu

et vous êtes si nombreux

à rêver sous les eaux

loin très loin de nous

41 réflexions sur « les eaux secrètes »

  1. Étrange comme ce lac qui peu à peu est gagné par la folie de la guerre me laisse émotionnellement dans le tumulte de la déchirure de Rubinstein jouant son concerto puis le film de Copola Apocalypse Now que je viens d’évoquer sous le poème précédent.
    Nous construisons un dialogue mystérieux où paroles se répondent hors du temps…

    1. finalement il y a peu de choses réelles. Valery dit une chose semblable. La culture accumulée, toujours reprise, est un sujet infini de gloses qui enrichit profondément. Ainsi ce lac de l’Ailette où nous étions avec mon traducteur allemand du CHEMIN. Sans nous consulter, tous les deux nous avons dû avouer que ce lac nous faisait penser à un poème de Hölderlin: “Moitié de la vie”/ Avec ses poires chargées de couleurs d’or/ le paysage se suspend dans le lac etc…L’illustratrice était présente et elle a dû croire que nous étions un peu fous, mais je ne crois pas; nous donnions l’impression d’être des méditants à haute voix. Nous avons glosé sur ce petit poème majeur, comme si le poète disait par avance ce qui allait lui arriver. Il faut dire qu’il y avait des cygnes qui en effet plongeaient leur col “dans l’eau sobre et sacrée”, images de l’inspiration. Il y a eu des silences, comme en musique.
      Au fait le Chemin c’est aussi ce que fait le héros d’Apocalypse now. Il va vers la source; i.e. vers son père, à cause du désarroi de la guerre. Il lui faut un appui. Ce qui est intéressant ici c’est que tout est dans tout. Je le crois profondément. Chopin Coppola Rubinstein Hölderlin et les rêveurs égarés de l’Ailette écrivant et traduisant un recueil sur la guerre 14 18. ça fait beaucoup d’un coup ! ça doit être ça la culture.

      1. Dans la chorégraphie de Preljocaj les danseurs chutent au sol à la fin. Leur chute prend une résonance tragique. C’est pour cela aussi que lisant la fin de votre poème la mémoire m’en est revenue.

        1. Oui je comprends que les cygnes chutent, on a envie de dire, c’est obligatoire, après ce qui s’est passé, après la fin d’un monde, du monde des tutus, de la grâce….une manière de respect finalement; ah oui dans “mères” j’ai mis le mot “respect” quatre fois.

      2. “Vous l’ailette cicatrice devenue ce lac légèrement lesté de voiles…”
        “Sieh die Ailette, narbe, die zu diesem see geworden…”
        Merci de tisser poésie, cinéma, musique,Chopin Coppola Rubinstein Hölderlin… “Tout est dans le tout”.
        Vous écrivez si justement : “Au fait le Chemin c’est aussi ce que fait le héros d’Apocalypse now. Il va vers la source; i.e. vers son père, à cause du désarroi de la guerre”.

        1. L’horreur dont parle Marlon Brando c’est le respect perdu, ou en termes religieux: la perte du sens du sacré. C’est cela le point commun, il faut que sur le Chemin, les êtres se saluent avec grâce, avec ce sourire que j’entends chez Chopin (ça paraît invraisemblable), que je lis dans la poésie, conciliation, re-conciliation. Je n’ignore pas que les êtres se sont TOUJOURS fait la guerre… l’hostile est natif mais la rage demeure. Le bébé pleure dès que maman papa n’est plus là. Je dis que le héros d’apocalypse va vers son père (on voit son crâne en premier, le phallus sans doute), terrible le crâne de Marlon Brando… c’est ce qui reste quand on a tout oublié.
          je vous salue.

          1. Systématiquement, sans réfléchir plus avant, j’oppose à cela l’œuvre, la sublimation. Je refuse d’en faire un objet de controverse. Je le dis aveuglément; quelqu’un dit horreur de la guerre je réponds splendeurs de la terre; où nous vivons, nous les êtres humains capables seuls de faire le beau, comme on le dit du bien.

          2. Ce grand film de Coppola est hallucinant dès la scène d’ouverture de cette sale guerre avec cette charge en hélicoptère au son de la Walkyrie, napalm et morts qui tombent comme dans un cauchemar.
            Quant à Kurtz, les horreurs vues et vécues l’ont entraîné vers la folie où il appelle la mort comme fin d’un tourment.
            Tout au long ce frôlement de la folie, cette confusion entre l’animalité sauvage et l’humanité en détresse, ayant perdu sur fond de guerre (Vietnam pour Coppola – Afrique pour Conrad) la conscience du bien et du mal.
            Opposer la beauté de la création à l’horreur ? Périlleux…
            Je pense à La dernière bande de Beckett. A L’Innommable.
            Aux toiles de Rothko, à celles de Bram van Velde. Aux sculptures désespérées de Giacometti.
            Suis-je plus pessimiste sur vous ?
            Gravir le bleu de la Sainte Victoire sur les pas de Cézanne….

      3. J’ai commencé le roman de Mohamed Mbougar Sarr , “La plus secrète mémoire des hommes”.
        P.50, ces lignes qui m’évoquent certaines de vos pensées ici.
        “N’essaie jamais de dire de quoi parle un grand livre. Ou, si tu le fais, voici la seule réponse possible : rien. Un grand livre ne parle jamais que de rien, et pourtant tout y est. (…) Les gens veulent qu’un livre parle nécessairement de quelque chose. La vérité, Diégane, c’est que seul un livre médiocre parle de quelque chose. Un grand livre n’a pas de sujet, et ne parle de rien, il cherche seulement à dire où découvrir quelque chose, mais ce seulement est déjà tout, et ce quelque chose aussi est déjà tout.”

        1. Très bon texte, plein de vertu, qui nous apprend à lire. Les livres, les vrais, qui relaient notre existence. Ils ne doivent pas nous distraire, mais reprendre au contraire dans une perspective infinie l’allant des jours et le moment où je l’ouvre est un moment aussi pur que celui que je vis au présent.
          Claude Simon fait ça très bien à la suite de Proust. Je me suis surpris à éprouver cette joie dans Sido de Colette. Le texte vient à nous avec naturel sur un ton d’évidence. Et il ne dit rien. Enfin, le rien qu’il dit, c’est l’autre nom de nos palpitations. Alors le livre se fait miroir. C’est un autre pourtant qui parle, c’est ainsi que la lecture se fait prière aussi.

          1. Ce roman de Mohamed Mbougar Sarr « La plus secrète mémoire des hommes” n’est pas facile.
            L’Afrique l’écartèle.
            Une recherche fiévreuse de ce qu’est la littérature soutenue par une vaste culture.
            Mais aussi un ton truculent et moqueur qui me désarçonne.
            J’ai du mal à cerner ce que je ressens. Je me sens souvent mal à l’aise dans ce livre…

          2. Une certaine nuit, oui, celle de ces intellectuels africains pris dans une aventure ambigüe, entre deux cultures. Et tout cela dans un tourbillon de culture mais beaucoup d’amertume.
            Des strates d’Histoire coloniale, l’ethnographie, le racisme ouvrent une béance douloureuse et rageuse dans la quête d’un livre à travers le temps et les paysages.
            J’aimerais le lire dans vingt ans quand il regardera, paisible, l’aube se lever…
            En attendant je lis lentement ce roman foisonnant et surprenant par son éphéméride qui trace un chemin dans une sorte de nuit.

          3. qui correspond à la nuit historique de ce continent dont on ne connaît presque rien, alors qu’on a avec les rois de France une visibilité de dix siècles au moins.

          4. Il y a d’autres strates dans ce roman touffu de Mohamed Mbougar Sarr, des plongées vives , crues, douloureuses dans une histoire familiale, des enfances écorchées, de nombreuses rencontres brèves et… chaudes. Surtout dans le deuxième livre à partir de la page 120.
            Étrange roman fiévreux.
            Beaucoup d’attention aussi à l’acte d’écrire, à ce que cherche un écrivain.

          5. Très grand passage dans ce livre “La plus secrète mémoire des hommes” :
            “Chaque homme sur terre doit découvrir sa question. Je ne vois pas d’autre but à notre présence ici. Chacun de nous doit trouver sa question. Pourquoi ? Obtenir une réponse qui lui dévoilerait le sens de sa vie ? Non : le sens delà vie ne se dévoile qu’à la fin. On ne cherche pas sa question pour trouver le sens de sa vie. On la cherche pour faire face au silence d’une pure et intraitable question. Une question qui ne posséderait aucune réponse. Une question dont le seul but serait de rappeler à celui qui l’a pose la part d’énigme que sa vie porte.” (Page 135).

          6. On dirait que la question et la réponse éventuelle sont nichées dans le physique; dans la présence du corps telle qu’on peut la décrire. Ou plutôt celle d’un grand singe grandit si vite qu’il n’aurait pas eu encore le temps d’y réfléchir. Ou plutôt cette inquiétude d’être qui est venue dès la naissance et qui ne nous lâche plus. Ou qu’il n’est aucune réponse à ce hasard qui voulut que l’homme succédant au singe se développe jusqu’à avoir une conscience. C’est à dire un silence qu’on ne peut expliquer parce qu’il n’y a aucune explication possible. Que je suis une question et c’est tout. ça se termine là.

          7. Oui, très étrange interrogation semblant contourner celles du sens de la vie. Elle m’entraîne dans un monde spirituel dont le livre est imprégné dans ces pages là. Une recherche orientée vers le Talmud. Très étonnant après les chapitres précédents.
            L’invention du personnage et de ce livre disparu lui permettent des superpositions dans le temps, dans les vies.
            Mais tant de rage au fil des pages. Cet homme est un intranquille.

          8. M’en voudrez-vous, Raymond, si l’éloignant de votre poème je continue à vous parler de ma lecture de ce grand livre. Peu à peu apparaît le fil du roman. Diegane Faye, le narrateur, découvre un livre, paru en 1938 : “Le labyrinthe de l’inhumain” de T.C. Elimane. Pourquoi a t-on perdu la trace de l’écrivain ?Diégane part alors sur ses traces.
            Je découvre dans l’écriture de cette quête un thème qui m’est cher : l’oubli (et de l’écrivain et de l’oeuvre) mais aussi la difficulté à
            saisir la vérité d’un homme surtout s’il est écrivain. L’écriture n’est-elle pas le pays des masques ?

          9. Oui, le masque au sens latin de la personne, c’est à dire du masque! le masque du roman surtout; affabulation de cour de récréation portée jusqu’à l’incandescence. Le roman a ses ancêtres, l’épopée, c’est à dire la trace légendaire de ce qui fut. Conrad et ses ténèbres à franchir, son fleuve à remonter: qui es-tu?
            Nous n’avons aucune trace de notre engendrement déplore Pascal Quignard. Ce serait pourtant la réponse à d’où viens-tu? L’arbre généalogique étant un succédané. Un écrivain se détache de soi, cesse de faire coïncider soi avec moi. Il se repousse des deux mains pour pouvoir respirer librement. vision idyllique.
            Un écrivain est tellement à part, tellement isolé qu’il s’invente lui-même et les autres; il a l’air d’être vivant, il l’est, mais c’est tout ce qu’il sait.
            l’écrivain sait avant d’avoir vécu toute sa vie qu’il n’est pas qu’il ne sera jamais intégré. Tout le monde le lui fait rudement remarquer; les rebuffades, son pain quotidien. C’est sa plaie et c’est sa joie.

          10. C’est surtout que ces jeunes écrivains sénégalais tiraillés entre l’Afrique et l’Occident ont trouvé dans la littérature une terre où exister pleinement, une terre poétique où vérité et fantasmes cohabitent sans culpabilité. Il y a dans ce roman, en permanence, ce sentiment contradictoire d’être issu d’une aventure ambigüe : les études et le milieu intellectuel de formation en Occident. Le retour au pays, à la culture des ancêtres comme une morsure.
            Vous interrogez le masque de l’écriture différemment. C’est assez bouleversant ce que vous écrivez là.

          11. Ce qui est aussi très troublant dans ce roman, c’est que le réel soutiens l’invention du roman et de ses multiples personnages. L’histoire de la shoah vient percuter la recherche du narrateur d’une façon inattendue. A l’écriture se mêle le monde de l’édition, de la critique littéraire. Alors, certains ont disparu avalés par l’horreur de la guerre ou. De la déportation. Les Tirailleurs sénégalais sont aussi dans cette mémoire douloureuse.
            Vous voyez Raymond, les soubresauts des guerres passées passent aussi dans ce roman comme ils passent dans vos poèmes. Cette absurdité de la guerre, ces hommes embarqués dans son horreur. La foi des patriotes qui partaient au combat, la lassitude des soldats blessés, affamés, oubliés. J’interroge tout cela avec les souvenirs des miens, ces souvenirs fragiles puisqu’ils sont morts maintenant avec leur histoire, leur vie, leurs secrets, leurs masques…

          12. Extrait de ce très grand roman : “C’était un homme aveuglé par son amour de la France, un amour plus grand que tout autre en lui. Il a fini par le dévorer. Je crois qu’il savait qu’il ne reviendrait pas. Je me demande même si, secrètement, il ne désirait pas mourir. Quelle plus belle manière pour lui de devenir blanc que de mourir dans une guerre de Blancs, chez des Blancs, d’une balle ou d’une lame de baïonnette blanche ? Ce dont il rêvait ne pouvait advenir dans cette vie. Il lui en fallait une autre : une vie dans la peau d’un intellectuel blanc, puisque c’était ça, pour lui le sommet de l’accomplissement existentiel. Pas être père, pas aimer Mossane : être un Blanc intelligent qui lit ou écrit des livres . Il est donc allé mourir volontairement, dans l’espoir peut-être, de se réincarner en son rêve. Je me demande parfois comment cela a fini. Je me demande quelle ont été ses ultimes pensées. A-t-il pensé à notre enfance, à Tokyo Ngor, à la voix de mère Mboyil qui nous disait néné, à moi, à Mossane, aux missionnaires blancs qui l’avaient instruit, au fils qu’il avait abandonné et qu’il ne verrait pas ? Est-il mort seul ? A-t-il souffert ?”
            Page 170 . “La plus secrète mémoire des hommes” – Mohamed Mbougar Sarr.

  2. Le lac des “signes”… Comme Tchaïkovski vous faites venir le cygne noir du malheur qui apporte la mort…

  3. Dans votre livre…
    “divinités prosaïques encloses dans la nuit des cuisines
    tabliers bleus ou blancs – puis à trente ans noirs
    Nous avons mangé les petits tendresse
    leur offrant inépuisables l’élémentaire
    angoisses apaisées au puits d’amour et source intarissable du lait de vie
    il en a fallut des pas des peines des nuits
    c’est fou ce que c’était prenant cette tendresse à pleins bras (…)
    nous les avons vu partir – souvenir très net du mouchoir ruisselant –
    on les barde de ferraille sur la tête aux bras
    ils creusent – les avions-nous seulement conçus pour ça –
    tombes et tranchées
    tranchées et tombes
    les lettres étaient boueuses
    pleines d’amour pour nous lointaines (…)
    la guerre n’est plus de saison
    les hommes se cherchent un nouveau rôle sur les rives de cet automne
    mais il est tard et les mères de novembre là-bas n’attendent plus de merci”
    Raymond Prunier – Le Chemin – éditions Lumpen

    Et quelques pages plus loin :
    “après la guerre
    au retour de l’âge d’or donc
    attentif à tes pupilles fenêtres
    je redécouvrirai enfin les espaces de tes rêves blés prairies faîtes et halliers
    éclats bleus éclats blancs
    miroirs graves des étangs
    Puis j’écraserai d’un baiser
    Chaque cet de tes paupières velours
    pour saluer l’oubli des obus et le repli des fusils (…)”

  4. Voilà, j’ai terminé la lecture du roman :« La plus secrète mémoire des hommes » de Mohamed Mbougar Sarr.
    Quelle rage, quelle douleur, quelle amertume !
    Ce combat n’est pas le mien mais je le comprends. Comment cette élite intellectuelle africaine a pu être éblouie par les écrivains intellectuels Blancs. Quels renoncements de leur culture, de leur milieu familial, de leurs valeurs ont-ils dû piétiner, oublier pour devenir des écrivains “Noirs-Blancs”… Une détresse qui pousse le héros fuyant à déchirer les livres qui l’ont formé. Le père, Tirailleur sénégalais, meurt dans l’anonymat dans la boue du Chemin des Dames (bien pensé à vos poèmes).
    Livre de l’impossible, du déchirement. Difficile à lire car morcelé à l’infini et de dissolvant comme une mauvaise mémoire.
    J’en retiens la rage et la douleur de l’enfant caché par sa mère dans le puits inachevé pendant le massacre et qui entend tout de son supplice. Terrible livre mais au-delà de ce qu’on attend d’un roman. C’est plutôt une plaie inguérissable.

  5. Du livre de Sarr, je ne retiens pas tant l’amertume coloniale que la revendication francophone et bien sur l’amour de la littérature.

      1. C’est bien, non? Dites-moi ce qu’il en est. Que vos lectures diffèrent c’est magnifique. Cela donne une humanité contradictoire, mais une humanité qui parle. Avec un style une vision, un propos qui vaut.

    1. Ah s’il y a quelque chose à sauver, c’est bien l’écriture. Vous le savez bien. Qui écrit? Tout le monde. Non, non, non: qui écrit, vraiment? Sarr a l’air d’être de cette pente si riche des vrais écrivains? Et si son propos est désolant, il ne l’est pas tant, puisqu’il estime nécessaire de l’écrire. Le beau, ce baume, est quelque part. S’il y a amour de l’écriture nous sommes sauvés. Laissons un moment le SENS de côté, parlons littérature, beau, écriture…

  6. Pour moi l’amertume envahit le livre. Les vies entrecroisées des personnages si elles sont écrites avec talent dénoncent ce déchirement entre l’Afrique noire natale et ancestrale et le désir de littérature qui n’a pu échapper au moule européen. La littérature africaine devenant écriture s’éloignait de l’oralité.
    Le musée du quai de Branly émerveille et laisse songeur…

  7. La culture africaine entrant dans l’écriture s’éloignait de l’oralité.

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