après mai

lorsque la fenaison s’avance 

au coeur des piquetis enchantés 

qui font de mai l’exception pour les yeux 

les herbes dansent une dernière fois en robe lentes

leurs grâces s’inclineront sous les roues

des grillons cachés craqueront en syncopes

dans le juillet des chaumes menacés

puis les sillons finiront par accueillir goulûment

sous la terre neuve que l’acier dévore 

les restes rasés des miracles engloutis