voyage d’hiver

la glace lance ses premières arias

les sournois courants d’octobre

s’en vont mordre les omoplates 

suivront rhumes pâles  et longs frissons surprises

puis la voix s’enrouera sur la route d’hiver

les pulls ne suffiront bientôt plus

contre les bises jalouses

c’est ainsi qu’elles encombreront

de leur souffle d’acier

nos fragiles cordes vocales

qui voulaient trop chanter le retour du printemps