l’énigmatique

ce qui frémit ici

fait vibrer l’air vide

sans autre présence que les arbres

la cité les monts et les rues

j’interroge alors l’azur 

pour savoir si le temps qu’il fait 

cultive comme moi ton absence 

avec ses ris de soleil fruités 

l’impensable transparence du bleu 

les gouttes qui humides étincelles 

tombent des branches une à une 

comme si tu étais encore 

comme si tu pouvais revenir 

sur un signe de toi seule connu 

le  temps a balbutié

 c ‘était il y a des lustres

 ta voix dans nos confins 

prenait en charge morts et vifs

  • incroyable quand j’y pense –

tu es demeurée plutôt floue 

j’ai perdu ton sourire 

reste le souvenir de tes paroles

 noyées dans l’encens de la nef

où je crus t’entendre pour la première fois