équinoxe de septembre IV

paupières et branches 

s’abaissent dans l’ombre

une fatigue effleure les feuilles ridées

on dit bonjour sans entrain aux allées

où la lumière oblique un peu

  • l’automne déjà –  

perçant de son ocre triomphant

nos avances encore faciles 

l’humus murmure sa souplesse

sous les pas lentement posés 

la peine des feuilles 

forme un flot tapissé

que l’orient semble-t-il a jeté là

et contre les chocs de la pluie brune 

des glands dépris

ma main te serre elle t’assure 

que le vent qui fraîchit soudain

en bourrasques

n’est un danger pour personne

malgré le déclin 

ce  n’est pas l’heure de tomber

hume la tiédeur de septembre 

à l’auberge de la mélancolie 

nous irons promis valser dans le soir 

qui fuit là bas avec le vent 

embrassant l’ouest en flammes roses