Dix aphorismes

Qui ne dit mot qu’on sent ?

Biberon : bouteille à la mère.

Pour prendre son pouls il faut enlever sa montre : la vie n’a qu’un temps.

Les images omniprésentes suscitent une distance qui explique le succès des déodorants.

Terrible pour l’humanité, ce jour où Oppenheimer déclara : « Il serait souhaitable que nous fissions de l’atome ».

Après le passage d’une voiture sur l’asphalte mouillée, le silence qui suit n’est jamais de Mozart.

Le jogging : plagiat du flux tendu des marchandises.

En passant devant les gendarmes, il s’assurait toujours qu’il avait mis sa ceinture. Même à pied.

Les révoltés de la société s’abreuvent de fictions criminelles – romans, films, séries – où les représentants de l’Ordre sont intelligents et courageux.

On vit et bientôt on n’est que dalle.

2 réflexions sur « Dix aphorismes »

    1. C’est très aimable à vous cher enniop d’avoir bien voulu relayer un aphorisme de mon “cru”… qui m’en rappelle un autre qui n’est pas de moi mais qui est bien plus drôle: “Un accusé est cuit quand son avocat n’est pas cru”(Pierre Dac?). Ou celui-ci abyssal (de Jean Pouillon): “Croire, c’est croire que l’on ne croit pas”. Je vous salue et vous remercie de m’avoir mis sur la piste d’aphorismes en effet remarquables.

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