derrière la misère d’être
si l’on reprend le flot
de la source à l’estuaire
où l’on se perd dans l’océan de l’âge
j’entends ma vie
et il m’apparaît que
les dieux n’ayant jamais été
nous sommes au vent de la joie
engendrée sur l’instant
et bien sûr rien d’autre
rien d’autre
les anciens pièges à mouches à jamais devenus dérisoires
(religions et marchés)
notre aventure s’ouvre
des milliards poussent à la roue
je bascule tu me bouscules
oublieux de l’ancien
nous allons au boulevard
gorgés de nostalgie
alors qu’à tout prendre ce printemps
exceptionnel et vif et joyeux
caracole sur les sommets
de la présence au monde
contre les dévastations d’avant
et d’aujourd’hui encore
nous étions engoncés
qu’on nous laisse être enfin neufs
Dans “Les Hautes Terres du Sertalejo”, André Breton écrit : “Il y a un allègement pour le cœur qui s’abandonne au pur voyage, et pour l’âme en migration, ne fut-ce que pour une saison brève, loin des maisons des hommes, un évènement d’ailes, une fraîcheur de résurrection.”
Puisse votre rêve d’écriture rendre la terre habitable
“Puisse votre rêve d’écriture rendre la terre habitable”
Tel est votre souhait. C’est une très belle formule qui résume finalement bien les efforts innombrables qui se font partout pour tenter de s’approcher du beau.
Ils sont combien: des millions dirais-je.