Un poème d’Alban Nikolai Herbst (4)

Erwachsenes Herbst-Sonett.

Vorüber sind die Tage der Verzweiflung
und weichen einem milden Leid,
dem weichen. Es wird für Ruhe Zeit.
Sie hat den Glanz von Wein, von Reifung,

die für den Herbst die Blätter lässt,
vom trunkenen Grün, dem treibenden Fieber.
Sie führt und w i l l’s – hinüber.
Schon wird’s luzide. Das Geäst

schimmert hindurch und ist sehr filigran.
Bereit, nun bald den Schnee zu tragen,
unter dem in vollen Tagen

das Blattdach bräche, schau ich’s an :
den Winter und dass es sich gibt :
ein nächstes Frühjahr. Das euch liebt

Adulte sonnet d’automne

Ils ont fui les jours désespérés
laissant place à une bien douce peine,
si douce. Ce temps où l’on reprend haleine.
Il a l’éclat du vin, de la maturité,

ce temps d’automne où les feuilles s’épanchent
d’un vert ivre de soi vers la fièvre en dérive.
Il conduit et l’e x i g e – passer sur l’autre rive.
Nous voici déjà plus lucides. Les branches

apparaissent luisantes, très filigranes.
Prêtes à supporter maintenant la neige,
alors qu’aux beaux jours son poids

ferait crouler le toit de feuilles, je regarde surgir
l’hiver qui, c’est certain, passera de lui-même :
un printemps prochain. Qui vous aime.

Une réflexion sur « Un poème d’Alban Nikolai Herbst (4) »

  1. Monsieur,
    Pourriez-vous me rendre le service suivant.
    Une traduction, du français vers l’allemand ?
    J’adresse ces humbles lignes à un rescapé…
    “Il est des espaces transparents
    au travers desquels
    personne ne peut
    traverser”

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