13 réflexions sur « Un article clef sur mon livre “Brassens ou le désaccord parfait” »

  1. Merci à vous Raymond.
    J’ai un rêve secret, j’aimerais écrire quelque chose sur le Club des Trois : Georges Pompidou, Léopold Senghor et Aimé Césaire.

    1. Le titre est déjà trouvé.
      “Quelque chose” cela veut dire un long texte, je suppose…
      Le sujet est captivant.
      Pompidou a produit une anthologie; mais pour la poésie …. je ne sais pas. Les deux autres sont de grands messieurs qui méritent toute notre admiration.
      Votre rêve secret:
      le conservateur, le progressiste, le révolté…
      Mais je me demande si leur point commun ne serait pas un “retour au pays natal”; on rassemble ses billes dans un monde en bouleversement total. On préserve le soi contre le monde. On chante la tradition avant l’explosion post moderne.

  2. C’est beau ce dialogue né du livre de Raymond.
    L’épaisseur d’une histoire… c’est ce que j’ai pensé en le lisant d’est sa parution. Une histoire entre deux hommes qui pourtant ne se sont jamais rencontrés sauf par la fragilité d’un enregistrement. Fragilité d’un souffle venu d’ailleurs sur le vinyle crachotant d’un Teppaz. Des textes de chansons tissés de mots à sens double que Raymond déploie dans leur pouvoir-dire. Écoute féconde de toute une vie. Captif. une chanson qui a été donnée non pour parler mais pour écouter. Et il est là en position d’accueil à cette parole, à cette musique, à cette voix.
    Puis le questionnement, puis le dialogue. Se rappeler toute cette écoute. L’écrire. Comme un jardin où poussent la désobéissance et la gratitude.
    On peut ne pas être un spécialiste de Brassens et aimer ce livre, le comprendre, s’y attarder.
    On peut se dire aussi : encore un livre sur Brassens. Pourquoi lui ?.
    Ce livre n’est pas un livre parmi d’autres, c’est le déroulement d’une immense rêverie. Le mélange de deux voix. L’une questionne. L’autre répond avec une intuition si précise. Un dialogue naît. Une synchronisation. Voilà qu’ils pensent ensemble.
    Levinas écrivait :
    “La vivacité de la vie, c’est le Même dérangé par l’Autre qui l’exalte.”
    Lire ce livre c’est faire l’expérience de ce dialogue.

  3. Je pense à un article.
    Concernant Pompidou, j’avais lu quelque chose de ce Président chez les bouquinistes dans le Crapouillot ou équivalent. Cela devait dater de ses années estudiantines. C’était une galéjade, basée sur des jeux de mots .. Théo rêve, Théo file … En dehors de son anthologie, et de cet émouvant éloge à Gabrielle Russier, pas grand chose je crois à se mettre sous la dent.
    Senghor fut le bizut de Césaire. Il écrivit un formidable poème en guise d’hommage à Pompidou.

  4. “Votre rêve secret:
    le conservateur, le progressiste, le révolté…
    Mais je me demande si leur point commun ne serait pas un “retour au pays natal”; ”

    Je prends note

  5. content://media/external/downloads/3108
    Souvenir… Souvenir…
    Pour vous, Raymond. Ressemble-t-il au vôtre ?

    1. Il est beau le Teppaz!
      c’est un des personnages principaux de mon Brassens ou le désaccord. Les grattements les chuintements y sont évoqués dans la voix de Brassens. La circularité donne à la rengaine son véritable instrument. La pose du “diamant” a des charmes incompréhensibles pour les non initiés. Le craquement des poussières, la plage (la plage!) sont des moments qu’on n’oublie jamais. Il n’y avait rien, et soudain quelque chose advient et chante; de l’inouï; on dirait que cet adjectif inouï a été inventé pour le Teppaz. Je vous sais gré d’avoir repéré l’importance de cet instrument de musique, portatif et magique. On songe à la dépression d’après guerre; il y a un remède; c’est le teppaz qui tourne et danse dans les chaumières. Ce qui est encore plus beau, ce sont les déraillements du Teppaz. La machine électrique déraille si le disque est zébré d’un ongle malhabile. Disons le tous les disques du Teppaz étaient rayés et donc pour dépasser cette blessure il fallait attendre le bon moment, le mauvais moment donc, pour pousser le diamant, ce qui agrandissait la rayure, comme les bas nylon de l’époque. C’était incurable et sympathique, car la douleur de la pointe qui passe et repasse le même passage vingt fois trente fois inscrit définitivement la chanson dans sa redite infinie et fabuleuse.

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