13
dès l’aube dit l’oiseau à l’azur
je serre un galet en remontant vers toi
au plus cru de ton bleu
et je relâche la pierre pour mesurer l’espace
où mon chant va porter les échos de ta joie
Le blog de Raymond Prunier
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dès l’aube dit l’oiseau à l’azur
je serre un galet en remontant vers toi
au plus cru de ton bleu
et je relâche la pierre pour mesurer l’espace
où mon chant va porter les échos de ta joie
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C’est l’histoire d’un oiseau qui se nomme Sisyphe ?
Les oiseaux, entre terre et ciel sont nos intermédiaires. Ils sont les animaux préférés des poètes qui eux depuis pindare se voient chamanes entre les hommes et les dieux. La pierre tombée fait naître un chant qui n’arrête pas de s’étendre.
J’ai voulu rêver cela puisque ces mythologies n’existent plus depuis bien longtemps. Cette pierre tombée est une pierre levée à l’envers. J’ai pensé au bleu adorable de Hölderlin.
C’est dire si j’ai mêlé quantité de niveaux comme on mélange les couleurs.
L’espace est cette inquiétude de ne plus pouvoir mesurer métaphysiquement ce qui sépare la terre-prose du ciel de poésie.
Moins Sisyphe que Eschyle dont on nous dit qu’il est mort en recevant une coque de tortue sur la tête.
Il s’est passé des choses – encore ne dis-je pas tout- depuis l’envol de cet oiseau
C’est une belle méditation mais le poème suffit comme l’oiseau, aurait commenté José Ensch.
Mais c’est vrai que l’espace donne le vertige.