petits poèmes d’automne 4

la veilleuse vacille

au fil du temps 

au gré du vent 

ironique elle faiblit avec les ans 

mais elle tient

brûle rouge encore

je chéris aussi ses ocres

qu’elle emprunte aux feuilles mortes

brune lampe écarlate tremblante

tu dois tenir encore lui dis-je

saison n’est pas raison

l’ocre de ta base

doit encore supporter mon fragile battant

les éclats sur ma main

sont tavelures qui témoignent des écrits

se disputant ma peau

je souris de les voir se pousser

jusqu’au bord de ces ongles

qui faisaient crisser mes draps

or curieusement

alors que j’approche du but 

je dors tranquille

la veilleuse est allumée

2 réflexions sur « petits poèmes d’automne 4 »

  1. Ne dirait-on pas entendre les pensées de “La Madeleine à la veilleuse” de Georges de la Tour ?
    Même songe, même lumière vacillante, même palette d’ocres et de rouges sombres. Elle pose la main sur un crâne… et attend…

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