à l’instant où la bête foudroyée
voit son pas dernier accablé des cris
des oiseaux et des voisins malveillants
une racine s’en vient frémir
dessous l’allée noire du jardin
faisant lever la fleur vive
qui n’attendait que ce signal
pour déployer son carmin excessif
Je ne sais pour quelles raisons ce poème mystérieux m’a conduit à ouvrir votre recueil si émouvant “Le Chemin”.Et cette fleur rouge née de la mort d’un pauvre soldat trouve son double dans ces mots cueillis a même la page :
“moi je reste auprès du feu dans l’enfer des vallons
entretenant les braises jusqu’à la nuit et l’envol de mes cendres
sous le vent de l’histoire”
Un coquelicot de braise, un chant bleu en sa douceur…
Grand merci pour ce redoublement !
J’ouvre souvent Le Chemin. Vous y avez mis tout votre cœur. C’est comme la longue lettre d’un soldat qui sait qu’il va mourir et qui aime tant la vie.