lit

jadis nos regards sautant le ruisseau

se croisèrent sur les remous du cours vagabond

j’admirai bientôt ta rivière qui appelait les affluents

notre rencontre eut lieu à l’auberge de l’an neuf

là où les rives du fleuve se serrent au même lit

6 réflexions sur « lit »

  1. Que j’aime ces poissons qui à contre courant remontent les fleuves vers les sources. Chemin périlleux vers l’origine…

    1. Dans une chanson de mon enfance on entendait : dans le mitan du lit la rivière est profonde. Lon la. La rivière est profonde. Tous les chevaux du roi venaient y boire ensemble. Lon la. Venaient y boire ensemble…

  2. Votre poème c’est beau et risqué. Après la rencontre, la vie n’est pas… un long fleuve tranquille !
    Je préfère la naissance de l’amour aux enlisements ou séparations douloureuses…

    1. Excusez mon retard. et meilleurs vœux bien sûr. Comme vous je préfère l’aurore, les préparatifs ou ainsi que nous le vivons présentement une préparation d’année lancée là devant qui inquiète, mais dont je ne peux qu’espérer qu’elle sera bien meilleure, j’en suis persuadé au rebours de tous les propos qui n’en savent rien et qui au lieu de choisir la droite voie de la joie de vivre désignent du doigt les tortueux ennuis présents, ce qui est sans fondement aucun, le but étant peut-être de fatiguer l’autre comme on le dit du poisson lorsqu’il a mordu et qu’on le “travaille” pour ne pas casser le fil.
      Je suis pour un optimisme raisonné. Les fatigueurs me pèsent.
      Je vous assure que je dis tout cela en souriant i. e. avec une foi inébranlable dans les bonheurs à venir: une aube, un sourire, une voix, une brise. Pas davantage.

      1. Bonne année aussi cher Raymond.
        Et si c’est trop difficile, parfois, nous trouverons refuge dans nos livres aimés.
        En ce moment je découvre un très beau roman (cadeau) paru en Italie en 1973 et seulement traduit en français en janvier 2021.
        Il s’agit de “Le dernier été en ville” de Gianfranco Calligarich traduit de l’italien par Laura Brugnon pour Gallimard.
        Rome, années 1960. Un homme, milanais, y vit difficilement de petits boulots. Tout cela au milieu des cercles intellectuels, des journées lentes et vides et des nuits fiévreuses de Rome. Atmosphère étrange et mélancolique.

  3. Et je lis des fragments de lettres de Giacomo Leopardi éditées dans un petit coffret cartonné délicieusement présenté par les éditions L’orma (Italie, encore…). Des petits livres prêts à être expédiés, la jaquette servant d’enveloppe. C’est un temps où des livres imprévus font de belles surprises et des temps de lecture enchantés.
    Un autre roman m’a aussi ravie: “Les envolés” d’Etienne Kern. Un essayiste qui, là, entraîne le lecteur dans une terrible aventure née de la passion de l’aviation naissante en 1912. Un temps où des aviateurs risquaient leur vie dans des essais intrépides…

Les commentaires sont fermés.