l’équinoxe

reste à côté
là où personne ne te dénichera
tu pourras répéter tes chants de tourterelle
leur faire chanter le tiède
et ta douceur voulue musique medium
jouera piano
au plein centre des touches
car ce qui roucoule est rarement suraigu
aucune crise ne frôle les frissons d’avril
la peur a passé avec l’hiver
aucun effroi ne tarde aux équinoxes
juste mesure d’ombre et de lumière
pose ton temps amie
pose ton printemps et aime
l’amplitude qui va de l’aube blanche au thé sec de midi
et les langueurs des siestes caressées
et le ciel qui lèche les pieds nus
et la bouche qui dit les larges fables
justifieront notre joie étonnée
l’espace va se faire si vaste et notre temps est si court
que les splendeurs de fin mars
sembleront cent fois plus riches

c’est alors que les rares murmures d’amour
exploseront en échos mille fois répercutés