une manière de rayon tiède
creuse sa trace contre les nuages groupés
le coeur un moment s’ouvre
à la joie d’octobre
ses menaces s’aménagent en lumière
la suite des jours dit bon débarras
je jette les fleurs sèches
puis avec elles rêveries et papiers
dépassés par le flot tout rétréci des jours
j’ouvre alors la candeur de l’âtre qui rougit
arrosant le tapis et mes mains
d’un trop plein de chaleur folle
joli soleil de bois
lumière orangée
qui insiste vers l’arrière
mord sur l’août noir
croque les noix de septembre
les étincelles débordent ainsi en éclats vifs et noirs de feu
sortes de secondes explosives du moment
pointes subtiles et brutales
dans la pièce où les bûches résonnent
je me perds en cet instant qui s’immobilise
dans l’éternité
novembre son deuil et ses aigreurs sombres peuvent bien passer
je songe combien l’enfance sera tendre
à l’orée de décembre
Heureuse de vous trouver rêveur près de ce feu de bois.
Je pense à cette chanson de Brassens L’auvergnat en lisant votre poème. Un feu qui se partage comme le pain contre la nuit, la solitude, la peur.
J’imagine nos ancêtres réunis autour d’un feu dans ces grottes qui étaient leurs refuges ET ces dessins sur les parois à l’aide d’os brûlé, de suie.
C’était hier..
Écrire… C’est entrer dans un entre-deux mondes…
Une alliance entre des fragments… Oui, c’est aussi cela écrire. Ça fait route.
D’où tenez vous “écrire. ça fait route”?
l’expression m’impressionne. A chaque fois que j’écris j’ai l’impression d’avancer sur un chemin. Je ne sais ce que je vais écrire mais je sais que ce sera une avance sur un chemin.
Merci.
Partir ne pas rester, c’est affronter le temps, l’inconnu. Un écart retrouvé. Remonter le temps. Se rappeler ce qu’on n’a pas connu.
On peut remplacer “partir” par “écrire”…
J’approuve totalement cette idée; partir c’est écrire…brillante assimilation.