issue
l’annonce de l’issue allège
la vie intérieure menacée de stupeur
car sans le retour de voix des autres
aux pas et aux yeux vifs
j’avais gorge nouée pour tout bagage
or ce jour dès l’aube quelqu’un va parler
et ses mots seront paroles éclatantes
le voyage de vivre illuminera les visages
de toi qui parles
de moi qui réponds
tandis qu’aux arbres les ramages vont triller
secondes pépiées enfin par pur plaisir
finie la nostalgie
le printemps va peut-être arriver
jusqu’alors les corolles éteintes se taisaient
les fruitiers se laissaient dévorer par les ombres
glacés ils ne retardaient plus le pas des vivants
et les commentaires flatteurs restaient suspendus à leurs branches
je n’oublie pas que les coquelicots
en surgissant donnent le signal
leur éclat réveille les pivoines
emballement du vert aux bas-côtés
vois les pâquerettes du pays qui prolifèrent
tricotage malicieux en hommage à l’issue
amie prête l’oreille
les paroles banales vont se faire mantras
bonjour bonjour sera une révélation
deux silex qui s’étincellent
et les nuits en seront plus douces à dormir
lu récemment qu’albert cohen avait écrit:
Albert Cohen,
ou la double allégeance
“je suis un arbre de Judée dans la forêt française”
http://darreau.com.pagespro-orange.fr/cohen/cohen.html
pour votre forêt et votre seigneurie
un souvenir en passant-je viens de me faire la belle!-
Merci de votre référence infiniment précieuse à Albert Cohen… faites-vous la belle ! Très bien! Cordialement. Dites m’en davantage sur la relation avec “comme il vous plaira”, pièce que j’aime beaucoup.
“Belle du seigneur”, ah là là!