pour être fiable il l’est
c’est un oiseau au fond du nid
à deux doigts
il a le rythme posé du pas
tranquille si calme
que parfois je me demande
s’il est toujours là
si je ne me trompe pas de bruit
depuis le temps
il pourrait se fendre d’un dérapage
comme quand un effroi me glace
quand une passion m’étreint
alors il accélère
mais il revient vite à sa mesure
il est fûté
il me connaît
le coeur est ma mesure
cette dépendance
où je vais me réfugier
au fond du jardin de solitude
il y fait doux cher coeur
sous la tôle de ma peau
près de ma respiration
j’y cultive soleil et pluie
non c’est vrai tu ne changes pas souvent
je te sens parfois discret et joli et musique
si menuet
dans le silence remuant du corps
oui je peux t’amadouer
un jour
la vie allant vers le faible
tu me lâcheras
ne t’excuse pas
c’était prévu au jour de ma venue