branches nues
la peau du gel leur pèse
sève coincée au pied des troncs
elles éprouvent les effets de l’an
se souviennent amères
des batailles là-haut entre brindilles
quand la joie les chantait sous le vent
applaudissements bourrasques lointaines
et les voici gourdes
dans la prison du froid
encloses au désamour des feuilles perdues
où est passée la verticale fierté
et ses fouillis sonores
ce ne sont que squelettes qui chuchotent
patience patience
bientôt reviendra la jeune chair
pincées de lumières flûtées
retours des boutons
une douce magie engendrera des pointes rouges
dès le sylvestre mystère
et allumera prestement les bosquets
Merci Raymond
À vous lire encore, aux frimas des dernières nouvelles du monde et avant même le retour des douceurs printanières qui les pardonneront sans doute.
Oui Jacques, merci de votre petit mot. Voyez je suis encore vivant !! J’ai repris le thème de l’hiver avant fin décembre, car j’ai, pour des raisons extérieures, été contraint de cesser d’écrire, ce qui est pourtant ma préoccupation constante.
Je suis obsédé par le retour du printemps. Non pas le printemps lui-même, mais son approche. Or, j’estime qu’après le solstice, le mystère de vivre commence à s’éclaircir; il est un point qu’on retrouve dans la lumière, ce “point” m’est un encouragement formidable. Une voix dit: “Il faut que tu écrives” et donc voilà je réécris. Ce point que je vise avant même la saint sylvestre est une espérance riante.