Ce petit poème est paru ce dimanche 17 février dans le blog d’Alban Nikolai Herbst. En hommage à ce blog exceptionnel et parce que nous entrons dans une période de brouillards, il m’a paru intéressant d’en reprendre le texte et d’en proposer une traduction. En France, nous avons une connaissance assez bonne des romans de Hesse, mais sa poésie toute de simplicité et de lyrisme proche du romantisme nous est demeurée fermée. Ses poèmes (près de 700) sont en revanche très lus dans les pays de langue allemande.
Im NebelSeltsam, im Nebel zu wandern! Voll von Freunden war mir die Welt, Wahrlich, keiner ist weise, Seltsam, im Nebel zu wandern! |
Dans la brumeÉtrange de marcher dans la brume ! Le monde m’était plein d’amis En vérité il n’est pas sage, Étrange de marcher dans la brume ! |
Ce poème de Hesse, je crois bien que je vais l’apprendre par cœur. Il fera partie de ceux que je récite en chemin ! Merci !
Oui, cher Guy Féquant, sa simplicité même en fait tout le charme et ce sont cependant la situation de l’homme dans le monde, sa solitude qui en forment le sujet. Impossible d’être plus profond, impossible d’être plus concis. Et cette brume qui nous vient… A vous mes amitiés ferventes !
Je pense que moi aussi je vais l’apprendre, il résume ce que nous sommes. Merci beaucoup pour cette belle traduction. Claude
Oui, Claude, dans “apprendre par cœur” c’est “cœur” qui compte. J’ai presque envie de dire l’organe, à gauche, sous le pull, dans la brume. Apprendre par cœur c’est s’assurer qu’on vit, que le cœur bat. La mémoire, elle, suivra toujours.
Ce poème je l’ai appris au lycée en langue allemande il y a bien 50 ans et je ne l’ai jamais oublié tellement il est simple et profond!
Nous n’oublions jamais cet apprentissage. Cette poésie qui reste auprès du cœur; apprentissage par cœur, dit-on à juste raison. Nous portons la beauté dans notre mémoire et c’est pour la vie. Je vous sais gré de votre intervention qui met l’accent sur l’essentiel(“simple et profond”).