les yeux sont des vitraux plutôt que des fenêtres
car frôler les piliers sous la nef du regard
provoque un trouble solennel
qui sourit et projette une mosaïque
de frissons mauves et autres échos de couleur
Le blog de Raymond Prunier
les yeux sont des vitraux plutôt que des fenêtres
car frôler les piliers sous la nef du regard
provoque un trouble solennel
qui sourit et projette une mosaïque
de frissons mauves et autres échos de couleur
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Paul Eluard a si bien traduit cet infini quand on plonge dans le regard de l’autre. Un miroir où se balancent comme vagues, le monde et l’intime.
“La Courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.”
Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)