leurs ailes s’élancent en un ballet funèbre
l’air de rien
elles piquent tête en avant ce bleu fou qui les nargue
accélèrent les courses
s’appellent de partout du bout de leurs chants coincés
s’essaient aux obstacles
font semblant de se heurter
puis bifurquent
au dernier moment leurs pattes se frôlent
duels pointus
où les becs bravaches et concentrés
se font face
puis se dérobent encore et encore
funambules du même câble
les voilà qui jouent les belles indifférentes
posées sur le fil
côte à côte elles se serrent
avant le grand voyage
elles apaisent leur petit coeur
déplient leurs ailes
puis les replient pour se rassurer
elles oublient la saison chaude
je crois qu’elles se maquillent en pépiant
camouflent et fouillent sous leurs ailes
quelque secret brumeux
elles revivent les émois de l’an traversé
dans la joie du ciel
que l’aube d’août rafraîchit
elles ignorent comme nous
les raisons du grand départ
le vol le vide la vie la voie
et personne ne peut dire
leur pourquoi
Oui ni rose ni hirondelle n’ont de pourquoi, c’est leur cri et le ciel ne s’ouvre qu’avec leur suave connivence. Belle soirée ami.
Oui c’est pourquoi j’ai mis “leur” pourquoi. Merci Eric