j’y avais noté le voyage à Paris
la butte rose et l’ascension douce
puis terrible au souffle
quantité de détails visages tissus
et j’ai tout perdu
alors soulevant en panique la poussière
du bureau ensoleillé
ma mémoire s’est embrouillée
il m’est resté
l’océan des pas
les nombreuses marches
touches de clavecin allegro
paroles poèmes murmurés
quelques rires intérieurs
sont revenus
puis la pluie
et le silence comme si l’eau du ciel
lavait la déveine
d’avoir perdu mes notes
instrument désaccordé
je tapote machinal sur mon coeur
petites touches sèches
et voilà le carnet qui revient
poche intérieure
il est là
mignonnement camouflé
dans les replis du tissu
ce jour n’a pas été vécu en vain
les traces sont là sous mes doigts
pourtant
ne rêvant plus
j’ouvre le carnet
pas un mot pas un mot
me regardant au miroir
je souris de cette liberté qui s’ouvre
je vais enfin pouvoir écrire
Je vais enfin pouvoir écrire. .. grâce au carnet perdu. Et recréer un nouveau carnet, donc. Ça s’appelle la poésie.
Bien à vous C.Stef
C’est le carnet perdu qui permet d’écrire, merci vous m’avez bien lu !
Bien à vous !