1
à mesure que la sérénité perdure
c’est à sons de trompe
que les soirées reviennent
la banalité ne fuit plus
et je perçois à l’arrière du soleil
les plages petites de tes matins chantés
2
le cri fébrile du sang
a laissé place aux grands déserts
où le bon vivre est le repos
et si la nuit file sous ton pas
qui retourne et tourne encore
laisse venir l’or à ta fenêtre
3
et les aubes loyales
revenues de tout
allument les fonds marins
et renvoient au jour dit
la fleur aux éclats
qui dormait dans la nuit
4
fragile gris bleu de chez nous
qui s’ouvre azur cru de midi
nous échoit un vent fluide agité
toujours l’ouest agrippe les cheveux
et mes mains rêvent d’arrêter la houle
pour écouter une seconde d’éternité
“laisse venir l’or à ta fenêtre”
Et pour cela, cher Raymond, allez sur le blog de Soleil vert. Une surprise vous attend …
Merci Christiane ! Tout ce que vous dites complète parfaitement l’esprit dans lequel j’ai écrit ce livre. Quant à Soleil Vert il faudrait une formulation spéciale pour lui adresser le grand MERCI qu’il mérite. C’est un article de haute volée. La lecture de mon livre est complète et sa restitution correspond bien à mes ambitions. J’ai beaucoup aimé la place qu’il accorde à mes considérations sur la poésie: tout cela est fort bien présenté. Il fallait dire que ce livre sur Brassens était AUSSI autre chose qu’un livre sur Brassens ! Voilà qui est fait et de belle manière! Bravo !!
“la banalité ne fuit plus
et je perçois à l’arrière du soleil
les plages petites de tes matins chantés”
Quelle paix intérieure retrouvée
et ce final de toute beauté :
“et mes mains rêvent d’arrêter la houle
pour écouter une seconde d’éternité”
Votre Brassens, comme une étoile filante, a traversé le ciel du blog de Soleil vert, laissant une trace lumineuse dans le ciel d’été et ravivant mes souvenirs et voilà que je vous retrouve, méditant, tenté par les grandes siestes méridiennes qui nous basculent vers le silence de notre propre disparition sous l’infini désert céleste…
UNE seule phrase !! Bravo ! Et pour dire des choses essentielles de Soleil Vert à mes petits poèmes; Merci pour le tour de force !