petits poèmes d’été (2022)5,6,7

1

à mesure que la sérénité perdure

c’est à sons de trompe 

que les soirées reviennent 

la banalité ne fuit plus 

et je perçois à l’arrière du soleil 

les plages petites de tes matins chantés 

2

le cri fébrile du sang

a laissé place aux grands déserts

où le bon vivre est le repos 

et si la nuit file sous ton pas 

qui retourne et tourne encore 

laisse venir l’or  à ta fenêtre

3

et les aubes loyales

revenues de tout 

allument les fonds marins 

et renvoient au jour dit 

la fleur aux éclats 

qui dormait dans la nuit

4

fragile gris bleu de chez nous 

qui s’ouvre azur cru de midi

nous échoit un vent fluide agité

toujours l’ouest agrippe les cheveux

et mes mains rêvent d’arrêter la houle

pour écouter une seconde d’éternité

5 réflexions sur « petits poèmes d’été (2022)5,6,7 »

  1. “laisse venir l’or à ta fenêtre”

    Et pour cela, cher Raymond, allez sur le blog de Soleil vert. Une surprise vous attend …

    1. Merci Christiane ! Tout ce que vous dites complète parfaitement l’esprit dans lequel j’ai écrit ce livre. Quant à Soleil Vert il faudrait une formulation spéciale pour lui adresser le grand MERCI qu’il mérite. C’est un article de haute volée. La lecture de mon livre est complète et sa restitution correspond bien à mes ambitions. J’ai beaucoup aimé la place qu’il accorde à mes considérations sur la poésie: tout cela est fort bien présenté. Il fallait dire que ce livre sur Brassens était AUSSI autre chose qu’un livre sur Brassens ! Voilà qui est fait et de belle manière! Bravo !!

  2. “la banalité ne fuit plus
    et je perçois à l’arrière du soleil
    les plages petites de tes matins chantés”

    Quelle paix intérieure retrouvée

    et ce final de toute beauté :
    “et mes mains rêvent d’arrêter la houle
    pour écouter une seconde d’éternité”

  3. Votre Brassens, comme une étoile filante, a traversé le ciel du blog de Soleil vert, laissant une trace lumineuse dans le ciel d’été et ravivant mes souvenirs et voilà que je vous retrouve, méditant, tenté par les grandes siestes méridiennes qui nous basculent vers le silence de notre propre disparition sous l’infini désert céleste…

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