avec ses ornières habitées
le sentier épineux
qu’on laisse derrière soi
sinue entre les décennies
on se souvient du vert temps
années graves (peu nettes finalement)
on file alors vers l’ocre
et la recontre mûre
où l’on laissa des plumes
des enfants des peurs
puis nos pas entre les arbres
clairsemés solitaires
corps déçus êtres sauvages
qu’on croise qu’on quitte
cette joie intranquille des jours
liberté du temps de béton
qu’on nomme quotidien
grevé d’habitudes
tout compte fait
il est des joies
qui peuvent sembler monotones
elles ne le sont pas
reste à vraiment les vivre
et à défaut d’amour toujours
quand le sentier se perd
prendre les raccourcis
hantés de folles écritures