longs cheveux
(vanité du vent qui vient de loin
pour les peigner longtemps)
c’est une cascade figée
que la brise fatigue de son flot
j’embarque dans les brindilles
ombre et verdure comprises
ça siffle l’été gris du souvenir
balancées en rythme les plaintes s’oublient
ça chuchote dans les nids
mon pouls prend des allures de ruisseau
l’aventure des vingt-quatre heures cavale
je suis seul
pas le temps d’essuyer mon front
les papillons miment les secondes
les lunes les mois
et mon amour se plaint de n’être pas chéri
et les voitures au boulevard défient les feux
sous les feuilles la musique des sphères
le saule universel
a de ces flous mélancoliques
la saison déchantera
en attendant juillet prend de la gîte
et l’arbre du vent