que sont les sourires devenus
qui m’avaient allégé l’écoulement des ans
j’ai beau ratisser ma mémoire
je les vois miroiter au loin et c’est tout
puis impromptu au détour d’un air
mélodie enrouée
en voici un qui redouble
ce jour canicule
il vibre mirage sur la fontaine
où je m’en viens mains en creux
pour une lampée de glace féroce
solide confrontation
où je souris sur l’eau
on n’est jamais si bien servi que par son reflet
et l’envie d’un autre et le vent qui vient
porte qui bat que j’ouvre
les sourires à venir s’avancent
les promises les rencontres belles
un ruisseau de visages
des cascades de mercis du bout des doigts
la vie la vie du jour
infini d’élégances sous les pas
et ces lèvres aux charmilles
où des jardins bourdonnent
de chants de voix
saluts perpétuels des vivants d’aujourd’hui