solitaire je m’enfouis
dans les parfums faisandés
de la terre gorgée de feuilles et de boue
les flaques marquent la loi de mon pas
l’affreux cri métallique des pies
toujours en conflit
et voilà qu’au fond des forêts
les guerres du jour me relancent
je songe que les massacres du passé
ne cessent jamais de regronder
tandis que je trébuche aux racines
affleurant aux chemins à venir
puis dès avant l’aube
comme on respire
l’aurore presse son oeil
et je découvre éberlué
l’incroyable des bruyères
survolées des alouettes mystère
mille notes amies
s’éparpillent vers l’ouest
concert pour rêveur
foule de senteurs qui se lèvent
c’est alors que se risquent des voix
qui bercent et consolent
j’écoute