ce qui s’éloigne
au fil des jours
c’est presque rien
imperceptible manque
ainsi le coeur ne lâche-t-il plus la bonde
il enduit ce qui fut
momifié dur grevé d’événements
c’est blanc
une larme oubliée
mais tout est oublié
tout s’oublie
le pire bien sûr
mais pire encore le meilleur
des mouchoirs font signe sur le quai
ils veulent je crois arrêter le train
on a toujours oublié
quelque chose un peigne
une peine
que sont mes cheveux devenus
ainsi peut-on rêver d’avancer
il suffit pourtant
de prêter l’oreille
j’entends mon coeur qui bat
syllabes du corps
qui donnent le rythme
oh l’allure du tempo assuré
je pointe les chemins de boue
hêtres et jacinthes
je les revois et fermant les yeux ils repassent
ritournelle agreste
j’ai tant aimé arpenter leurs boucles
et poser mes pas sur ce monde
où la terre me répondait