les utopies qui tombent du ciel
rôdent énormes
impalpables
sous la voûte du crâne
illusions malignes
où croyances et meurtres s’échangent leurs alarmes
machinations nuageuses imaginaires
qui ne demandent qu’à être éveillées
vierges folles au bois dormant
elles hantent nos pensées
alors que sur la terre mon dieu
il est des promenades délicieuses
des verres de vin y rougissent à plaisir
les doigts de mille rêveurs
musiciens et peintres
dessinent nos espérances
on chante alors debout sur le roc
l’océan peut toujours menacer
l’éclat de la terre
aux vignes droites
donne tant de teintes et de chants
qu’on se demande finalement
pourquoi les ancêtres furent assez fous
pour se forger des idéaux
alors que le bonheur est en mai
que les sourires s’échangent à ras de terre
allons
l’amour est à portée de cette main
qui va serrer les doigts aimés
sous l’ombre des beaux jours