Kastendieck évitait le regard de Silvia Weinbrenner. La veille, ses cris ne l’avaient pas ému outre mesure ; mais sa douceur, là, aujourd’hui, le frappait de panique. Il tapa du plat de la main sur sa mitraillette :
– Pour un juste, la violence est un droit, dit-il à Madame Marx sans savoir pourquoi.
– Vous êtes un malade .
Elle était trop âgée pour avoir peur.
Kastendieck sembla réfléchir.
– Je me flanquerai sans doute une balle dans la tête quand tout sera fini, dit-il, puis il se tut.
Il se rendait compte sans doute à quel point ces échanges étaient vains.