ce sont des bras durs et doux
des allégresses féroces des lèvres précises
et les jambes galopent longuement
tu as peur oui j’ai peur
rends-moi mes mains
je ne les veux que pour te ressaisir
dis-moi encore l’enfance des lèvres mordues
et l’âge d’aimer qui bouscule les cruels
donne encore donne tes bras
la longue épopée des plaisirs du moment
ce présent qui n’en finit pas
ce présent qui n’en revient pas
cela existe solide depuis l’aube des temps
nous devons le tenir pour vrai et même le chanter