Voyage 7

ce sont des bras durs et doux

 des allégresses féroces des lèvres précises 

et les jambes galopent longuement 

tu as peur oui j’ai peur 

rends-moi mes mains 

je ne les veux que pour te ressaisir 

dis-moi encore l’enfance des lèvres mordues

 et l’âge d’aimer qui bouscule les cruels

 donne encore donne tes bras

 la longue épopée des plaisirs du moment 

ce présent qui n’en finit pas 

ce présent qui n’en revient pas 

cela existe solide depuis l’aube des temps 

nous devons le tenir pour vrai et même le chanter