Les galets sont l’aloi du roc usé des eaux.
La nuit blanche a mis du givre à mes tempes.
Le tact nous garde du feu de l’autre.
L’exploration spatiale a commencé avec l’invention de la semelle.
La musique contre la crise de foi.
Le faire-part de la mort de dieu est au verso des circulaires.
Du haut des cols les cyclistes dévalent vers l’abîme en pressant des quotidiens contre leur coeur.
Le mardi est jour de liberté pour les peintres: la plupart des musées sont fermés.
J’ai vu une veuve de guerre essuyer ses larmes au tablier d’un pont.
La culture est conversion de l’être en avoir, d’où l’amertume qui pimente nos bâfrées.
Etait-ce bien nécessaire de remplacer l’encens des nefs par l’odeur de latrines du groupe scolaire Jules Ferry?
Sur l’île déserte tu n’auras pas besoin de brosse à reluire.
Presque tous les matins le facteur vote pour moi.
Enfant j’ai cru au sourire du boucher; l’étal me cachait son tablier.
Les jeunes filles se maquillent soigneusement avant les épreuves écrites du bac pour se faire la main.
Qu’on autorise la télé sur les plages et la grève des nègres éclatera aussitôt.
A défaut de l’effleurer, Valentin lui offrit des fleurs.
On ne gagnerait rien à échanger nos dépressions contre les tranchées de 14-18.
Une fois le péché déclassé la faute s’est crispée sur l’orthographe.
Les pères d’aujourd’hui baissent la tête certes, mais c’est pour écouter enfin leurs enfants.
Très beaux aphorismes qui amusent ou prêtent à la réflexion !
Mon préféré “Enfant j’ai cru au sourire du boucher; l’étal me cachait son tablier.”
le passage que je préfère dans cet aphorisme c’est le point virgule. Merci Thierry d’avoir consulté cette rubrique !