la veilleuse vacille
au fil du temps
au gré du vent
ironique elle faiblit avec les ans
mais elle tient
brûle rouge
je chéris aussi ses ocres
qu’elle emprunte aux feuilles mortes
brune lampe écarlate tremblante
tu dois tenir encore lui dis-je
saison n’est pas raison
l’ocre de ta base
doit encore supporter mon fragile battant
les éclats sur ma main
sont tavelures qui témoignent des écrits
se disputant ma peau
je souris de les voir se pousser
jusqu’au bord de ces ongles
qui faisaient crisser mes draps
or curieusement
maintenant que j’approche du but
je dors tranquille
la veilleuse est allumée