parti depuis longtemps
plein d’intentions louables
je me souviens des pavés du chemin
sérieuses alarmes chaotiques
les sourires sereins des amoureux
compensaient les graves absences
il est pourtant doux de vivre disaient les chansons d’alors
et les amours arment le présent
bras d’acier jambes de feu baisers de chair
le ciel sauvage éclatait dans les larmes
je songeais
ne redoute rien
ni chanter
ni tordre les mains
ni serrer les corps
plus tard
selon la promesse paume contre paume
l’entrelacs des doigts se relâchant
j’ai dû composer dans les ouragans
nuque baissée
des chants d’ici
et maintenant je sais
rien n’est à l’ordre des nuits
ni des jours
je tricote ces syllabes au présent