solstice

le solstice est le vrai nouvel an

je soupèse les cadeaux du printemps

la lumière s’attarde sur son plus long sourire

fruits et blés sont à deux doigts de donner

je note que le piano des pluies

oublie un temps ses doigtés

à l’aube du déclin nu

dans ce jour sans fin 

ma joie capte la main du jour ouverte au plus large

et voici le rouge

teinte maîtresse

couchant fier de son empire

qui ne cesse de s’étendre

mais avant

cerises et coquelicots seront ciel et terre

avant la nuit un récit de couleurs s’inventera 

où jaunes et bleus vont se disputer le vert la vie

puis entre le chaud de ma présence 

et le froid de la voie lactée

les étoiles vont finir par gagner 

plus tard plus loin

c’est la loi de nature

mais le jour éternel planté dans l’année

affirme en ce présent

que j’aurai bien tenu

2 réflexions sur « solstice »

  1. Très beau, cher Raymond, l’allégorie de la lumière, l’éternité d’un jour de printemps… Merci.

    1. Merci Jacques Rolland. Vous êtes décidément un lecteur assidu de mes modestes productions, comme je le suis des vôtres ! Amitiés ferventes !

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