le solstice est le vrai nouvel an
je soupèse les cadeaux du printemps
la lumière s’attarde sur son plus long sourire
fruits et blés sont à deux doigts de donner
je note que le piano des pluies
oublie un temps ses doigtés
à l’aube du déclin nu
dans ce jour sans fin
ma joie capte la main du jour ouverte au plus large
et voici le rouge
teinte maîtresse
couchant fier de son empire
qui ne cesse de s’étendre
mais avant
cerises et coquelicots seront ciel et terre
avant la nuit un récit de couleurs s’inventera
où jaunes et bleus vont se disputer le vert la vie
puis entre le chaud de ma présence
et le froid de la voie lactée
les étoiles vont finir par gagner
plus tard plus loin
c’est la loi de nature
mais le jour éternel planté dans l’année
affirme en ce présent
que j’aurai bien tenu
Très beau, cher Raymond, l’allégorie de la lumière, l’éternité d’un jour de printemps… Merci.
Merci Jacques Rolland. Vous êtes décidément un lecteur assidu de mes modestes productions, comme je le suis des vôtres ! Amitiés ferventes !