C’est ce samedi 16 octobre à L’ESCAL 14h, je présenterai Joëlle Abed, Sabine Dewulf, Béatrice Marchal et Jeanine Salesse, dans le cadre du SALON DU LIVRE de LAON.
Bernard Namura et Lucie, récitants hors pairs, diront des textes des quatre poètes.
Ce sont des merveilles.
Puis nous dialoguerons avec elles, les interrogerons, vous, moi ; vous pourrez faire les remarques et poser les questions que vous voulez.
C’est une grande chance pour nous, Laonnois, de découvrir des poètes de cette envergure et de pouvoir éventuellement dialoguer directement avec elles.
Toutes ont été primées ici ou là et occupent des places reconnues dans la poésie contemporaine de langue française.
C’est pour notre ville un grand honneur de les recevoir.
VENEZ Nombreux à l’ESCAL samedi 16 octobre 63 rue Sérurier à 14h. Merci à l’équipe et au président du Salon du Livre d’avoir permis leur venue.
Pour ceux qui ne viendront pas à Laon ce blog sera-t-il une chance ? Pourrons nous lire ici quelques poèmes ?
Oui, promis ! Certains ont déjà été postés sur Facebook, mais je ferai un ensemble des quatre poèmes qui m’ont plu le plus…
Facebook… Je n’y suis ni ne lis les messages postés sur ce réseau. Fidèle aux blogs jusqu’à leur disparition ! Sauf si on y rencontre les mêmes embrouilles malsaines que sur les réseaux…
J’espère que cette rencontre poétique a été à la hauteur de vos espérances. Bonne soirée.
Oui, la rencontre était très animée et fort intéressante. Quatre poètes, ce sont quatre musiques, quatre manières d’envisager le provisoire de notre existence. Chacune avec son style et l’extrême fragilité du recueil qui contient pourtant chez chacune d’elle une force magique. Les regards étaient emplis de feu. Soudain cette impression que nous ne nous étions jamais vus(ce qui est vrai) mais découvrant à travers le regard le contenu du recueil que je n’ai pu m’empêcher de projeter sur leur présence. Passer d’un “recueil” (si bien nommé) à un visage est si émouvant: comment ces mots d’exception ont-ils pu naître de ce visage tellement avenant? Et c’était le sourire qui confirmait. Très beaux moments où les voix alternaient comme au théâtre; c’était le théâtre du monde en réduction. Ceux (du public si heureux d’être là) qui étaient absents sont à plaindre. Ils auraient appris ce qu’est complicité, et légèreté de propos, et amitiés naissantes, à deux pas de la cathédrale par une étonnante journée où le soleil même avait été invité.
J’ai eu l’impression trouble que ma voix reprenait à elle seule les quatre voix pour les porter au devant, voix parfois si légères, que ma reprise était finalement trop méditée, sauf les jeux d’esprit qui viennent ainsi sans qu’on le veuille et qui chantent à leur manière la joie de vivre ici et maintenant. Il flottait dans l’air un infime brouillard rieur que le soleil trahit depuis les croisées. Notre présence fut présente dans la toute puissance du verbe poétique, à l’instant. Il n’est pas si facile d’être présent à ce point, si bien qu’alors que je sonnais la retraite, le public indigné dit: mais nous avons encore le temps! Le temps justement, c’est du temps qu’il s’agit. Bonhomme, j’ai laissé faire, il le fallait, je me suis assis, écoutant ravi le ramage merveilleux que j’avais humblement suscité par les voix de Bernard et Lucie. Il faudrait dire ici aussi l’importance de leurs corps; quand l’esprit parle, c’est métamorphose; nos récitants incarnèrent avec foi les paroles précieuses à nous destinées et rien que pour nous.
Joie profonde, communicative. Merci.
Je ne pensais en sous main qu’à ce que vous dites sans le dire: ça ne communique plus; même le verbe communiquer est devenu obsolète (ce n’est pas un mal). Quant à la joie, ce dont nous avons le plus besoin, la poésie est là pour la rehausser, pour l’afficher, puisqu’après tout aucun, nul visage de la rue, ne la TRAHIT. Nous aurions tant besoin, après ces “temps de la détresse” (l’expression a été récusée par nos quatre poétesses, même si j’ai insisté pour dire qu’elle avait plus de deux cents ans, qu’elle nous venait d’Hölderlin… rien à faire!) de la JOIE.