vienne la valse des instants
la veine me bat sous la montre
le temps n’est après tout rien d’autre
qu’une affaire de paupières
qui vers le soir cessent de battre
Le blog de Raymond Prunier
vienne la valse des instants
la veine me bat sous la montre
le temps n’est après tout rien d’autre
qu’une affaire de paupières
qui vers le soir cessent de battre
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Comme un souffle, les mots viennent battre aux tempes de la vie, subtils, farouches, concis, comme en désir de ne pas troubler le silence.
la vie a de ces silences nécessaires. Les autres poèmes bien avant avaient la cascade pour principe. Et ceux-ci je le vois bien, vous me le dites, c’est au silence qu’ils naissent. Avec ce regret que vous soulignez que parler est encore troubler le silence. Débat autour du langage et des mots. S’agit-il jamais d’autre chose?
Un jour j’ai vu un Cézanne pour moi seul; je veux dire exceptionnellement il n’y avait personne autour.
Et tout à coup j’ai vu une surface du tableau que Cézanne n’avait pas peinte. Ce jour là j’ai compris ce qu’était la poésie. On n’est pas obligé d’aller au bout de la ligne. Seuls les poissons y vont (songé-je plaisamment).
Poésie est cet art d’agencer en se taisant. Avec l’espérance que les mots viendront dans la tête du lecteur pour compléter ou plutôt pour voir, voir, voir et à l’instant de l’enjambement, relancer le poème, dans le silence furtif qui va de droite à gauche, comme nous n’écrivons pas.
Comme une énigme, votre écriture qui vous permet de traverser le réel silencieusement. Une ouate de silence entre chaque mot, une source de parole…
Immobile… juste remuer les mots…