impeccable déroulement du jour
à peine d’ombre vers midi
le pas ralentit à cause des parfums
sucres et épices venus du nord
portés par le vent horizontal
c’est un visage poudré à neuf
les chemins glissent menus
j’y vois les parements d’un habit
le vert se noircit au fil des heures
les collines vêtues d’églises froides
parlent en toute simplicité d’un temps
d’un temps perdu supplicié oublié
où la ville chantait tandis qu’en bas
les miséreux labouraient crânement
derrière encore se dressent les hauteurs
et là j’avoue que je ne sais plus
confusion des canons et des morts
par centimètre carré tant de casques
puis plus haut encore liseré perdu
un nuage qui respire semble-t-il