c’est au zoo qu’ils se poussent là-haut
comme les animaux d’enfance
ours chiens ou visages parfois
ils s’offrent denses impalpables
ils me sont rêves intouchés
ils ont du vagabond l’allure dégingandée
et leur joue ouatée se défait
méditant lourde et légère
oui ma vie s’y accroche
leur sourire m’emporte
beaux insonores du jour
ils vont sous le vent
verser quelque pluie du matin
ils sont anges mystères des légendes lointaines
personne ne sait rien de vous
et vos destins discrets s’effilochent
ils passent comme nous
lents et rêveurs
gros de nos songes
allez
vous êtes du troupeau
qui porte la mer dessalée
aux enfants du temps
rôdant tranquilles sous la lumière de juin
personne ne vous arrêtera
vos pluies sont attendues
par la terre nourricière