Chantre des quatre saisons, la lumière m’intéresse. S’étendre dans l’herbe complice du pas gagné – verte et bleue – odeur de terre. Ne marcher que pour rêver encore. Donner à voir l’intérieur médité du grave : sourires, œuvre, avance du pas hors nuit, sons et parfums, la mer en point de mire, seule actrice en rumeur occidentale. J’ai des écumes aux lèvres et des laisses pour chemin qui grincent sous mes pas. Je donnerai les saisons qu’on hume vives ; il est des bleus qu’on cherche sous les oiseaux de proie : a-t-on peur ? Je ne sais si tu m’entends, on intrigue sous la semelle ; on intrigue, on repère les pertes, pour la lumière des yeux qu’enrobent les splendeurs, vivre là toujours, enfant des plages de silence car je fus sa complice tu sais, je me tus lorsqu’elle me tua ; les marronniers scolaires secouent leurs proses, marchepied doux, usé des autres pas et tant pis pour le passé, ouaille de personne je veux bleu neuf le pas. La crise est morte. Serai-je plus froid ? J’entends que le contraire est plus probable. Les oiseaux guitare et clavecin le pincent, tandis que les instruments à vent des coucous et tourterelles crèvent la vérité. Ah, je ne sais plus où j’avais mal. Je me veux hors sol. Chemine sans moi, vieille peau, je m’en vais au présent voir le jour qui fond, je l’aiguiserai contre la mort venant, murmure inaccessible, illisible pour qui est hors musique, donc pour moi aussi aux instants de vive tension où je ne reconnais pas mon modèle de ferveur féminin, cette antre grave qui marche chaque seconde à mon côté. Ce qui se fige ici au rouge du jour parle au moment où je dis l’entrave d’être vieux sans trop. Défait de tout ? Allons, jamais ne fus aussi présent puisque posé sur la colline des vœux crus à mi-chemin de mon ombre et des horizons flous où meurt l’orbe vive, je vais, je vais, lèvres au vent, mordant, expirant, mordant. Fis-tu jamais autre chose ? Que de distractions entassées. Reviens blême histoire et pousse ta chanson où la nuit et le matin s’aiment cependant. Il y eut, il y eut, vaticinant ses vœux, l’orage si fécond des nuits grosses d’incertitudes et cependant illuminées des songes. Déversement hors faute, j’aimai ces temps au fond très vécus, dévoreurs de silence, suspendus aux lèvres de l’autre et puis tu vois comme toujours, cela finit par se réaliser hors langage, enfin, je veux dire de l’intime au lisible sans presque passer par les mots.