froissements tendres contre la croisée
les trilles des passereaux
se mettent à gloser
sur l’aube et les lilas
on efface des brumes quelque part
le parfum partout
glisse au lever ses violines bleuissants
grappes en route vers la survie
engoncées dans leurs tricots serrés
|Chez nous les lilas, c’est deux semaines de foisonnements parfumés. Un jardin sans lilas c’est la moue assurée du passant; ils forment un unique fil invisible qui court les venelles et s’envole avec les hirondelles revenues.
Ils sont à notre septentrion l’équivalent froid des mimosas du sud, ces larmes du soleil qui réchauffent le cœur.]