le regard parfois
un regard un seul
et tout soudain le voile qui recouvrait
la personne de mon moi apparent
se déchire de haut en bas
j’entends toutes les harmoniques souriantes
- dégel du trop plein de soi –
qui viennent se fondre en mon souffle
je ne parle plus
on parle en moi
et rien n’est plus proche
que cette fleur de temps présent
la mer bouge là-bas comme toujours
ma voix se commande seule calme
sa gravité t’oblige à me fixer encore
j’entends un clapotis bleu d’azur imité
qui fait retour
la tranquille du flot s’installe entre nous
la gorge nous dénoue en choeur
empathie folle et d’un raisonnable doux
qui murmure
entre nos deux visages
qui semble-t-il
ne s’étaient jamais vus
et se reconnaissent entre les cils
pupilles jumelles
que les vagues reflètent
sous l’écume du plaisir