la mer a ses moments de grâce
huile que j’admire à mes pieds
elle n’a rien de l’océan grandiose
et pourtant les mystères de l’infini
(sans vrai secret je le vois bien )
ce sont estrans où je naquis toi moi nous
enfin toute la faune
l’horizon reflue jusqu’aux rides du front
et c’est soucieux que je salue
l’eau salée
de vagues poissons comme des regrets
volent là-bas
sans prendre garde aux mouettes
perfides petits ouragans criards
elles sifflent et fondent sur les lames
feu disgracieux
elles gémissent sans jamais de cesse
sur les proies finalement innocentes
que la nature octroie soudain
à pleines brassées des vagues écumantes