Je vous la présente
voici la joie
jolie poudrée sans autre fard
elle bat nuit et jour
et ne se rend qu’à la mort
le vrai grand sourire
de la joie
perdure aux champs aux saisons
on l’attend au détour des chemins
de l’arctique à l’antarctique
la joie secoue ses longs cheveux
dans la nuit
et s’endort dans mes poings
serrés sur des rêves de toi
que mes paumes retiennent
la joie renforce mes battements
accélérés
et mes nuits vont et viennent
dans l’oreiller précieux
qui est mémoire des yeux
la peine elle-même ajoute
à la joie
car la joie fait des nuages ses alliés
et console et bouscule et refait
à neuf le tranchant de nos rires