une manière de rayon tiède
creuse sa trace contre les nuages groupés
le coeur un moment s’ouvre
à la joie d’octobre
ses menaces s’aménagent en lumière
la suite des jours dit bon débarras
je jette les fleurs sèches
puis avec elles rêveries et papiers
dépassés par le flot tout rétréci des jours
j’ouvre alors la candeur de l’âtre qui rougit
arrosant le tapis et mes mains
d’un trop plein de chaleur folle
joli soleil de bois
lumière orangée
qui insiste vers l’arrière
mord sur l’août noir
croque les noix de septembre
les étincelles débordent ainsi en éclats vifs et noirs de feu
sortes de secondes explosives du moment
pointes subtiles et brutales
dans la pièce où les bûches résonnent
je me perds en cet l’instant qui s’immobilise
dans l’éternité
novembre et ses aigreurs sombres peuvent bien passer
je songe combien l’enfance sera tendre
à l’orée de décembre